Alors que le gouvernement annonce une nouvelle série de mesures pour réduire le déficit public de 43,8 milliards d’euros en 2026, le débat fait rage. Réduction des dépenses, gel des pensions et des salaires du secteur public, hausse des impôts, allongement du temps de travail… Les solutions proposées risquent d’aggraver les inégalités et de fragiliser davantage une économie déjà sous tension. Pourtant, une alternative existe : la Sécurité Économique et Sociale (SES). En stimulant l’emploi et en renforçant la cohésion sociale, cette approche pourrait réduire le déficit par une dynamique vertueuse et construire une société plus juste.
Un déficit qui étouffe l’économie… ou qui pourrait la relancer ?
Rapporté au PIB, l’endettement de la France figure parmi les plus élevés de l’Union européenne. Si rien n’est fait, une part croissante du budget devra être consacrée au paiement des intérêts. En 2024, la charge de la dette s’élevait déjà à 59 milliards d’euros. Et si les déficits ne sont pas maîtrisés, cette charge continuera d’augmenter, menaçant toujours davantage le financement des services publics et des politiques de redistribution.
Mais s’il creuse la dette, le déficit public n’est pas dénué d’effets positifs : en dépensant davantage qu’il ne prélève, l’État soutient le pouvoir d’achat, stimule la demande et favorise l’emploi. Le vrai problème, c’est que les mesures d’austérité envisagées — en comprimant la consommation — risquent de produire l’effet inverse : hausse du chômage, baisse des recettes fiscales, aggravation du déficit… que ces mesures étaient censées combler.
Un chiffre devrait à lui seul faire réfléchir : selon l’association des Territoires zéro chômeur de longue durée (TZCLD), le coût total du chômage de longue durée pour les finances publiques s’élevait à 43 milliards d’euros en 2018. Ce montant regroupe les dépenses de minima sociaux, les pertes de cotisations sociales, les surcoûts de santé liés à la précarité et les politiques publiques spécifiques. Ce chiffre mériterait certes d’être actualisé pour 2025, mais une chose est sûre : le déficit serait déjà réduit des 43,8 milliards d’euros que cherche le gouvernement et ce sans avoir à passer par les mesures douloureuses proposées par celui-ci.
Le gouvernement est face à un paradoxe : alors qu’il demande aux personnes en emploi de travailler plus, des millions de personnes restent exclues du marché du travail. Avant d’envisager des mesures qui sont justement risquées en terme d’emplois, il conviendrait donc de diminuer le chômage en pratiquant d’autres politiques que celles qui s’appliquent depuis plus de quarante ans. Or, tout se passe comme si nos responsables politiques s’étaient résignés à un chômage de masse durable, comme s’il était devenu une fatalité.
La Sécurité Économique et Sociale : une réponse structurelle
Plutôt que de se contenter de mesures ponctuelles et douloureuses relatives au déficit, la SES propose une refonte ambitieuse de la politique de l’emploi. Son principe ? Garantir à toute entreprise, pour chaque emploi, une allocation mensuelle fixe, pour faciliter l’accès à l’emploi pour ceux qui en sont éloignés.
Pour ne pas alourdir les finances publiques, cette allocation serait financée par les entreprises elles-mêmes, via une caisse interentreprises. Chaque entreprise y contribuerait à hauteur d’un pourcentage de la richesse qu’elle produit, et recevrait en retour une allocation pour tout emploi en équivalent temps plein. Le taux de contribution – qui déterminera le montant de l’allocation – serait fixé par le Parlement. À titre d’exemple, une contribution de 20 % permettrait de financer une allocation de 1 000 euros par emploi.
Concrètement, une telle allocation abaisserait significativement le seuil de viabilité économique d’un emploi. Aujourd’hui, un salarié au SMIC coûte 1 881 euros par mois à son employeur. Avec une allocation mensuelle de 1 000 euros, toute activité générant 881 euros deviendrait économiquement viable, ouvrant la voie à des centaines de milliers d’embauches aujourd’hui impossibles.
Les bénéfices seraient multiples :
- ✅ Relance de l’emploi : Les entreprises pourraient embaucher plus facilement, notamment dans les secteurs en tension ou pour des publics éloignés du marché du travail.
- ✅ Réduction du déficit par l’activité : Plus d’emplois signifie plus de cotisations sociales et moins de dépenses de chômage, ce qui améliore naturellement les finances publiques.
- ✅ Une société plus égalitaire : En réservant une partie de la valeur de la production et en la répartissant à parts égales entre celles et ceux qui l’ont réalisée, la SES réduit les inégalités et renforce la cohésion sociale.
Une solution pour éviter l’austérité perpétuelle
Le débat actuel sur le déficit est biaisé : il oppose systématiquement rigueur budgétaire et dépenses publiques, comme si nous n’avions d’autre choix que resserrer la ceinture ou creuser la dette. La SES propose une troisième voie : développer l’emploi par la mutualisation interentreprises et favoriser le pouvoir d’achat pour générer un surcroît d’activités, plutôt que de s’enfermer dans un cercle vicieux de restrictions.
La SES apparaît comme la seule solution structurelle capable de :
- Stimuler l’économie sans alourdir la dette, en réduisant le chômage et en augmentant les recettes fiscales.
- Protéger les plus vulnérables tout en encourageant l’activité, en facilitant l’embauche dans des secteurs souvent délaissés.
- Sortir de la logique des plans d’austérité successifs qui minent la confiance des ménages, freinent l’investissement et affaiblissent la cohésion sociale.
Conclusion : et si le vrai gaspillage était de ne pas essayer ?
Plutôt que de recycler des recettes usées, qui ont montré leurs limites, il est temps d’oser une réforme à la hauteur des enjeux. La SES n’est pas une utopie : c’est une solution pragmatique, cohérente et réaliste pour concilier équilibre budgétaire et justice sociale.
Face à un déficit qui menace les services publics et à un chômage structurel qui mine la cohésion nationale, la SES offre une alternative crédible. Et si, au lieu de subir l’austérité, nous choisissions de construire une économie plus résiliente et plus solidaire ?
Alors que le déficit menace nos services publics et que le chômage structurel fragilise notre cohésion nationale, la SES trace une voie nouvelle. Et si, au lieu de subir encore une fois l’austérité, nous choisissions de bâtir une économie plus résiliente, inclusive et solidaire ?
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