Blues du dimanche soir, attente languissante des congés, fatigue persistante, lassitude profonde, anxiété chronique… Ces signes de mal-être au travail font aujourd’hui partie du quotidien de nombreux actifs, à tel point qu’ils ont été largement banalisés.
À l’heure où 7 Français sur 10 vont travailler sans enthousiasme, voire à contrecœur, il est urgent de s’interroger sur la façon de repenser le choix de l’emploi en France. Quelles sont, en premier lieu, les raisons de ce malaise professionnel ? Quels sont les impacts et enjeux liés au désengagement des salariés ? Un nouveau modèle économique pourrait-il permettre de ne plus subir son emploi mais de l’apprécier, de telle sorte que la sempiternelle phrase « Je n’aime pas mon travail » soit l’exception et non plus la norme ?
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Un rapport au travail en pleine mutation
Ces dernières décennies, le rapport au travail s’est fortement transformé, au gré des changements sociopolitiques et économiques, des évolutions réglementaires et des avancées industrielles et technologiques. À titre d’exemple, en 1990, 60 % des Français estimaient que leur emploi occupait une place très importante dans leur vie (juste après la famille) contre 24 % en 2021 (après la famille, les loisirs, les amis et les relations), selon des chiffres rapportés par la Fondation Jean Jaurès. Autre exemple éloquent : en 2008, 62 % des salariés préféraient gagner plus d’argent mais avoir moins de temps libre, contre seulement 29 % en 2022.
En outre, depuis le début de la période post crise sanitaire, l’on assiste, à l’échelle mondiale, à une véritable transformation du rapport au travail. Le télétravail s’est démocratisé, ouvrant la voie à un nouveau champ des possibles en matière d’organisation du travail. La pandémie a également donné lieu à une forte prise de recul et à de profondes remises en question qui ont mis en relief l’importance du sens, du bien-être et de l’équilibre vie personnelle / vie professionnelle.
Cette nouvelle relation au travail s’est notamment traduite par une vague de démissions massives, avec 517 900 démissions en CDI au 3ème trimestre 2023, du jamais vu depuis 2008, selon la DARES. En outre, 26 % des chefs d’entreprise ont aujourd’hui le sentiment que leurs salariés sont moins engagés qu’avant la crise (Source : Malakoff Humanis).
Les Français aiment-ils leur travail ?
Plusieurs sondages et enquêtes ont tenté de mesurer la satisfaction au travail des Français. Toutefois, ces études livrent des résultats assez contrastés.
Un sondage de l’Institut Montaigne paru en 2023 et réalisé auprès de 5 001 actifs français révèle un premier chiffre surprenant, qui semble aller à l’encontre de beaucoup d’idées reçues : 77 % des Français seraient satisfaits au travail, et deux tiers des actifs estiment que leur emploi occupe « une juste place » dans leur vie. Toutefois, ce chiffre est à prendre avec des pincettes. En effet, les sondés les plus satisfaits sont avant tout des chefs d’entreprise, des artisans et des professionnels en libéral. Tandis que les travailleurs les moins satisfaits sont pour la plupart des ouvriers de l’industrie, des employés de commerce et des administratifs d’entreprise. Chez les indépendants, le taux d’insatisfaction s’élève en moyenne à 7,6 / 10, tandis qu’il est de 6,7 / 10 chez les salariés.
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Aux antipodes, le baromètre QVCT 2024 de Qualisocial et IPSOS réalisé auprès de 3 002 salariés du public et privé de 18 ans et plus, dépeint une réalité bien différente : 67 % des actifs vont au travail « mécaniquement, sans enthousiasme, voire à reculons ». En réalité, seul un travailleur sur trois commencerait sa journée de travail avec le sourire.
Par ailleurs, à la question « Aimez-vous votre travail ? », près de la moitié des employés (52 %) répondent « oui », 33 % se disent mitigés et 15 % répondent « non » selon un sondage de l’institut Yougov réalisé en 2022 auprès de 17 852 salariés français. Pour autant, près d’1 salarié sur 2 déclare être d’accord avec cette affirmation : « l’argent est la seule raison pour laquelle je vais travailler ».
Cette disparité entre les sondages prouve la difficulté à généraliser, quantifier et objectiver les sentiments des Français à l’égard du travail. En effet, il s’agit d’un sujet complexe, qui dépend d’une multitude de facteurs individuels et contextuels : l’âge, la ville, le statut juridique, la filière, le métier, les relations avec les collègues et les supérieurs hiérarchiques, l’environnement professionnel…
Pourquoi je n’aime pas mon travail ? Les principales causes de mécontentement
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Les causes d’insatisfaction professionnelle sont multifactorielles et très variables d’un individu à l’autre.
Voici quelques-uns des principaux points de mécontentement les plus pointés du doigt par les travailleurs insatisfaits, selon l’étude de l’Institut Montaigne citée plus haut :
- Une rémunération trop faible, pour 46 % des actifs insatisfaits ;
- L’absence de perspectives de carrière ou d’évolution professionnelle (42 %) ;
- Le manque de reconnaissance et de soutien par l’entreprise (38 %) ;
- Une charge de travail excessive :
- 60 % des actifs ressentent une augmentation de la charge de travail au cours de ces 5 dernières années ;
- les actifs à temps plein déclarent travailler 39,8 heures par semaine ;
- 35 % des sondés affirment travailler souvent ou toujours le week-end, le soir après 20h et / ou les jours fériés.
- Un manque de mobilité interne et externe : 55 % des actifs souhaitent évoluer vers un poste différent dans leur entreprise et 37 % veulent quitter leur entreprise avant 2 ans. D’ailleurs, 29 % des salariés affirment qu’ils pourraient envisager de devenir indépendants pour exercer le même métier mais avec plus de liberté et 10 % des sondés envisagent une reconversion professionnelle.
À cela peuvent s’ajouter d’autres causes, souvent interconnectées, telles que :
- Le stress : 1 salarié sur 2 se sent stressé au travail, selon l’étude Qualisocial 2024 ;
- Le manque d’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle ;
- Un sentiment d’inutilité, un manque de sens et de stimulation intellectuelle, qui se traduisent par un ennui au travail. Ce phénomène du bore-out concernerait 7 Français sur 10, selon une étude de Qapa ;
- Des conditions de travail inadéquates (équipement défectueux, environnement inconfortable, malsain voire dangereux…)
- Des relations interpersonnelles tendues (conflits avec les collègues ou les supérieurs hiérarchiques, climat hostile, manque de soutien managérial, abus de pouvoir…) ;
- Un poste ou un métier en décalage avec les aspirations réelles du salarié, suite à une mauvaise orientation professionnelle ;
- Un désaccord avec la culture, les valeurs et la façon de faire de l’entreprise (absence d’éthique, inégalités hommes-femmes, discrimination…) ;
- Un manque d’autonomie et de responsabilisation ;
- Un style managérial anxiogène (microgestion excessive, management autoritaire et directif…) ;
- …
Je n’aime pas mon travail : quelles conséquences pour l’entreprise et les salariés ?
Le manque d’épanouissement professionnel a naturellement des impacts considérables, à la fois sur l’individu et sur l’entreprise.
Un impact sur la santé mentale et physique
Selon un rapport 2023 sur le bien-être au travail mené par Indeed et Forrester Consulting auprès de 1 508 salariés français, seuls 27 % des sondés se disent épanouis au travail. Pour les 73 % restants, ce mal-être professionnel aurait une incidence dans toutes les strates de leur vie personnelle :
- 86 % estiment que cela influence leur bonheur à la maison ;
- 55 % déclarent rencontrer des difficultés à se valoriser et à garder une bonne santé mentale ;
- 45 % estiment que leurs relations avec leurs amis et leur famille s’en trouvent dégradées ;
- 59 % abandonnent leurs activités personnelles car ils sont trop épuisés ;
- 62 % affirment avoir des problèmes de sommeil, mal se nourrir et ne pas trouver de motivation pour s’adonner à des loisirs ;
Les salariés interrogés confient également ressentir une baisse de l’estime de soi, une volonté d’isolement social et un sentiment d’échec. S’il n’est pas pris en charge, ce mal-être peut s’amplifier et augmenter les risques psychosociaux tels que le burn-out. Cela peut conduire à un état dépressif et à une vraie détresse psychologique mettant en péril la santé de l’individu.
Un impact sur la productivité
Sans surprise, un individu qui n’aime pas son travail sera très peu productif. Selon l’étude Indeed citée plus haut, 34 % des salariés malheureux au travail ont une productivité réduite.
En outre, d’après l’enquête de Qualisocial, en 2024, 53 % des employés français sont désengagés dans leur emploi, 35 % sont passifs et seuls 12 % sont engagés. A contrario, un individu qui se sent épanoui dans son travail serait 4 fois plus engagé et investi dans ses missions. Ce sondage nous apprend également que les entreprises ayant développé une politique de QVCT (qualité de vie et des conditions de travail) comptent 5 fois plus de salariés engagés et 3 fois moins de salariés activement désengagés. Par ailleurs, parmi les entreprises ayant adopté une démarche QVCT, il y aurait 71 % de sociétés performantes de plus que dans les entreprises qui n’en sont pas dotées.
Précisons également que le désengagement au travail peut se manifester de nombreuses façons. Certains travailleurs vont par exemple adopter une attitude démissionnaire, sans fournir plus d’efforts que le strict nécessaire. C’est ce qu’on appelle le quiet quitting, ou démission silencieuse. En 2022, 37 % des actifs déclaraient faire uniquement le minimum syndical exigé au travail, selon une étude IFOP pour Les Makers.
Ce manque d’implication peut impacter non seulement les performances de l’entreprise, mais aussi générer des tensions entre les pairs et fortement dégrader le climat social au sein de l’organisation.
Des coûts pour l’entreprise
Côté entreprises, le manque d’épanouissement et d’engagement des salariés a aussi des impacts non négligeables.
Selon la dernière étude IBET© de Mozart Consulting, en France, le désengagement a coûté, en 2023, en moyenne 13 250 € par an et par salarié, soit une hausse de + 32 % depuis 2022. Ces coûts sont de différentes natures : des frais de recrutement excessifs générés par un fort turn-over et des démissions fréquentes ; un taux d’absentéisme élevé ; une baisse de la productivité et des performances…
Face à de tels enjeux, les entreprises doivent faire passer la QVCT en tête de liste de leurs priorités. Pour prévenir et gérer le mal-être au travail, il est tout d’abord essentiel de créer un terrain de confiance et de donner la parole à ses salariés (via des questionnaires, des sondages anonymes, des entretiens individuels…), pour leur permettre de s’exprimer, de partager leurs craintes et d’expliquer les éventuelles causes de leur manque d’épanouissement professionnel. Il est également important de prêter attention aux signaux d’alerte : un taux d’absentéisme élevé, des tâches bâclées, un manque d’implication et de curiosité au quotidien, un état de stress voire de burn-out, des tensions au sein de l’équipe, de nombreuses réclamations de la part des clients…
Il conviendra ensuite d’identifier les causes réelles d’insatisfaction : le salaire n’est-il pas assez attractif ? Les conditions de travail sont-elles trop difficiles ? Le style managérial est-il inadapté ? La charge psychique est-elle excessive ? Est-ce que suffisamment d’autonomie est accordée aux collaborateurs dans leurs missions du quotidien ? Le salarié manque-t-il de perspectives d’évolution ?…
Une fois les causes ciblées avec précision, des actions correctives pourront être déployées : améliorer la qualité de vie et les conditions de travail ; favoriser la mobilité interne ; renforcer l’autonomie ; confier des tâches plus stimulantes et à forte valeur ajoutée ; proposer des formations pour accompagner la montée en compétences ; mettre en place des modes d’organisation au travail plus flexibles (télétravail, semaine de 4 jours, travail hybride…) ; réduire la charge de travail par salarié en augmentant les effectifs…
Pourquoi repenser le choix de l’emploi en France ?
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Bien qu’indispensables, ces différentes mesures ne résolvent pas une problématique de fond récurrente : la plupart des travailleurs ne choisissent pas réellement leur emploi mais le subissent, comme le prouvent ces différentes statistiques :
- 54 % des salariés perçoivent le travail comme une contrainte « nécessaire pour subvenir à leurs besoins », d’après l’étude réalisée par IFOP et Les Makers ;
- À la question « Vous, personnellement, qu’attendez-vous du travail ? », 58 % des sondés répondent « subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille », selon le Baromètre Unédic ;
- 1 Français actif sur 3 affirme regretter son choix de carrière, dont 40 % de la génération Z, qui vient de commencer son entrée dans la vie active, d’après une étude de JobTeaser menée en 2024 ;
- La moitié des jeunes actifs de 18 à 30 ans (49 %), a fait le choix de son premier emploi par hasard (27 %) ou par nécessité (22 %). Résultat : 42 % quittent leur premier emploi dans l’année de leur embauche. Pour les sondés, si c’était à refaire, 30 % d’entre eux se tourneraient vers un autre métier et 28 % ne postuleraient pas à nouveau dans l’entreprise de leur premier emploi, selon l’Observatoire National du Premier emploi réalisé par IPSOS pour My Job Glasses en 2022.
Dans l’imaginaire collectif, le travail a pendant longtemps été (et reste encore très souvent) associé à une notion de souffrance, de pénibilité, de dureté et d’acharnement. D’ailleurs, pour la petite histoire, le mot « travail » vient du latin tripalium, un instrument de torture à trois pieds !
Travailler est, pour beaucoup, perçue une contrainte qui répond exclusivement à des fins économiques. Bien qu’on assiste aujourd’hui à un changement de paradigme, fortement impulsé par la crise sanitaire, l’idée de prendre plaisir à travailler reste encore, pour beaucoup d’actifs, un concept très lointain.
Comment repenser le choix de l’emploi en France ? La SES comme réponse
Le projet de loi SES (Sécurité Économique et Sociale) propose de prélever une portion de la richesse générée par les entreprises, pour la redistribuer équitablement à tous les acteurs économiques, des indépendants aux grandes entreprises, sous la forme d’une allocation fixe et mensuelle par emploi, en équivalent temps plein. Celle-ci sera donc financée directement par les sociétés, sur la base d’un pourcentage défini à hauteur de leur production de richesse.
La mise en place de cette allocation, qui couvrira une partie significative du salaire minimum, permettra de repenser profondément les critères de choix de l’emploi.
Favoriser l’emploi choisi
Le projet de loi SES a l’ambition d’insuffler une toute nouvelle vision du rapport au travail, selon laquelle le travail n’est pas un risque d’aliénation mais un véritable facteur d’insertion dans la société, un outil d’émancipation individuelle et une source d’épanouissement, de fierté et d’accomplissement.
Cette vision audacieuse pourra voir le jour grâce au versement de l’allocation-emploi. Celle-ci permettra en effet de favoriser l’embauche et de proposer plus d’emplois. Les individus auront ainsi accès à un vivier d’offres bien plus large et diversifié. Ils pourront, de cette façon, se montrer plus sélectifs au moment de choisir leur emploi, sans avoir à faire de concessions sur des critères de choix aussi fondamentaux que le salaire, les conditions de travail, l’attractivité du poste, le sens, leurs valeurs et leurs aspirations individuelles.
Garantir des salaires justes
Le dispositif SES permettra de garantir, à l’échelle nationale, un socle de revenu fixe et universel pour chaque travailleur, quels que soient son âge, son profil, son niveau de diplôme, son ancienneté et les performances économiques de son unité de production.
Cela offrira également aux entreprises plus de souplesse dans leur politique salariale. Elles pourront ainsi proposer des salaires justes et cohérents par rapport à l’expertise du salarié et aux conditions de travail. Cette allocation sera notamment un moyen de revaloriser les salaires dans les filières et métiers pénibles et sous-payés (construction, entretien et nettoyage, aide à la personne…). En outre, les entreprises auront plus de marge de manœuvre pour proposer de meilleurs avantages sociaux à leurs employés.
Il s’agit donc d’un puissant levier pour améliorer l’épanouissement au travail quand on sait que, parmi les éléments susceptibles de leur donner envie de travailler pour une nouvelle entreprise, plus de la moitié des salariés (51%) citent d’abord la rémunération et le package d’avantages sociaux (selon l’étude de Malakoff Humanis).
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Le dispositif SES permettra de garantir, à l’échelle nationale, un socle de revenu fixe et universel pour chaque travailleur, quels que soient son âge, son profil, son niveau de diplôme, son ancienneté et les performances économiques de son unité de production.
Cela offrira également aux entreprises plus de souplesse dans leur politique salariale. Elles pourront ainsi proposer des salaires justes et cohérents par rapport à l’expertise du salarié et aux conditions de travail. Cette allocation sera notamment un moyen de revaloriser les salaires dans les filières et métiers pénibles et sous-payés (construction, entretien et nettoyage, aide à la personne…). En outre, les entreprises auront plus de marge de manœuvre pour proposer de meilleurs avantages sociaux à leurs employés.
Il s’agit donc d’un puissant levier pour améliorer l’épanouissement au travail quand on sait que, parmi les éléments susceptibles de leur donner envie de travailler pour une nouvelle entreprise, plus de la moitié des salariés (51%) citent d’abord la rémunération et le package d’avantages sociaux (selon l’étude de Malakoff Humanis).
Faciliter la mobilité et la reconversion
Comme nous le mentionnions en début d’article, les Français ont de réelles aspirations en matière de mobilité professionnelle interne et externe : plus de la moitié (55 %) d’entre eux souhaitent évoluer vers un nouveau poste au sein de leur entreprise et 37 % d’entre eux désirent changer d’entreprise dans les deux prochaines années (Source : Institut Montaigne).
Or, le manque de mobilité, de perspectives et d’évolution professionnelle est l’une des raisons principales pour lesquelles les Français n’aiment pas leur travail.
En cela, la SES propose une solution intéressante. En effet, grâce à la multiplication et à la diversification des emplois, la mobilité interne et externe sera simplifiée et les salariés se verront offrir de plus nombreuses opportunités d’évolution. Il en va de même pour la reconversion professionnelle vers d’autres métiers ou filières. Les travailleurs qui n’aiment pas leur emploi et qui souhaitent se reconvertir (c’est le cas d’1 actif sur 10 selon l’Institut Montaigne) pourront envisager de changer de métier plus sereinement.
Démocratiser l’entrepreneuriat et le travail non salarié
Au-delà du choix du métier, le choix du statut joue également un rôle clé dans le fait d’aimer, ou non, son travail. Rappelons d’ailleurs que près de 3 salariés sur 10 seraient tentés d’exercer leur métier en tant qu’indépendants pour exercer la même activité mais avec plus de liberté.
En permettant à l’ensemble des acteurs économiques (y compris les travailleurs indépendants, les porteurs de projets, les start-ups…) de disposer d’une allocation emploi fixe, la SES contribuera à démocratiser l’entrepreneuriat. Les salariés aspirant à une plus grande autonomie et indépendance dans leur métier pourront alors se lancer plus sereinement en tant que travailleur non salarié.
En définitive, avec le projet de loi SES, les individus pourront choisir un emploi (et un statut professionnel) stimulant, utile et épanouissant, en phase avec leurs envies et aspirations profondes. Ils pourront, de cette manière, commencer à envisager leur rapport au travail sous un prisme nouveau et percevoir l’emploi, non plus comme un simple générateur de richesse, mais comme un outil au service de leur bien-être individuel.
À terme, l’on peut espérer que le projet SES contribue à briser une vision du travail désuète, pour la remplacer par une approche dans l’air du temps, qui place l’humain, l’épanouissement et le sens au premier plan, faisant de la phrase « Je n’aime pas mon travail », un simple écho du passé.
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Photo de fauxels: https://www.pexels.com/fr-fr/photo/photo-de-personnes-se-tenant-la-main-3184436/