Régulièrement revient le constat que les métiers les plus utiles sont rarement bien rémunérés et qu’à l’inverse, les métiers les plus lucratifs sont rarement des métiers à forte utilité sociale ou sociétale. Résultat : les emplois dont la société a le plus besoin sont peu ou pas attractifs. La solution ne serait-elle pas de garantir une allocation emploi unique fixe à tout employeur (travailleurs indépendants inclus) ? C’est ce que propose l’association ALSES qui souhaite promouvoir une loi de mise en œuvre de la Sécurité Économique et Sociale…
« Mon ennemi, c’est la finance » disait François Hollande lorsqu’il était candidat à l’élection présidentielle en 2012. Cette formule lapidaire lui a valu des millions de voix, mais aussi l’impossibilité de se représenter en 2017 faute de pouvoir tenir sa promesse. Mais sur le fond, l’ancien président de la République défendait l’idée de promouvoir « l’économie réelle », celle qui fait le quotidien du plus grand nombre, au détriment de « l’économie financière ».
De fait, pour la très large majorité de l’opinion, inclus l’auteur de ces lignes, ce qui est inacceptable et incompréhensible, c’est de constater les deux mondes parallèles qui co-existent :
- D’un côté l’immense majorité d’entre nous qui gagnons notre argent par le travail, parfois difficilement et tentons tant bien que mal d’épargner pour nos vieux jours et notre famille.
- De l’autre, une petite minorité de mercenaires internationaux, dirigeants surpayés, avocats d’affaires et financiers qui, au nom théorique de la défense de la croissance, de l’innovation, des retraités américains ou des épargnants, s’échangent des milliards en quelques secondes dans le monde entier et sont (très) grassement payés sans qu’on sache bien à quoi leur travail est utile pour la société.
D’un côté des financeurs qui n’hésitent pas à déverser de l’argent sans discernement dans des start-up en sachant que 9 sur 10 iront au tapis 3 ans plus tard, et de l’autre, leur manque total d’intérêt pour prendre des risques sur des projets plus utiles sur le long terme mais moins potentiellement lucratifs sur le court terme, qu’il s’agisse de la transition écologique, du soin, du social ou de tant d’autres métiers socialement utiles qui peinent à développer leurs projets, à boucler les fins de mois et qui reçoivent les miettes de la manne financière déversée aux grandes entreprises supposées avoir un impact fort plus rapidement.
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9 000 € par mois minimum pour un junior du private equity
Derrière la formule qui tenait lieu de slogan électoral pour François Hollande se cachent pourtant des faits bel et bien réels. Depuis l’accélération de la dérégulation financière et de la mondialisation des capitaux dans les années 70 en France puis dans les années 80 en France, l’économie connaît une vague de concentration fusions absorptions ininterrompue. L’enjeu de ces fusions-acquisitions a rarement d’impact positif pour le client final et souvent un impact négatif sur les employés des entreprises concernées qui rationalisent leurs coûts. Par contre, il fait vivre grassement les intermédiaires qui ont su se positionner pour être aux premières loges de la détection et l’encouragement à ces concentrations. Ainsi est né le micro-secteur des professionnels de la fusion acquisition.
Ces personnes sont utiles aux clients qui les payent, mais n’ont aucune utilité sociale. L’enjeu de ces fusions acquisitions n’est pas d’être utile à la société, mais de “créer de la valeur”, autrement dit de valoriser le capital social de l’entreprise bénéficiaire et celui de ses actionnaires. Or, dans ce métier en France, selon le site Talent.com qui a tiré une synthèse d’un panel des professionnels qu’elle suit, les débutants commencent avec environ 4 853 euros brut par mois, tandis que les travailleurs les plus expérimentés sont autour de 7 300 euros brut par mois, et ce sans compter ni les bonus fréquents dans la profession ni les avantages en nature ou autres 13e mois. A l’échelle de l’Union européenne, une étude du cabinet de recrutement international Heidrick & Struggles a étudié les salaires dans les sociétés de capital-investissement (private equity), qui ont pour fonction d’investir dans des sociétés non cotées en bourse. L’étude révèle qu’en 2023, le salaire de base des associés en début de carrière de ces sociétés s’est élevé à plus de 9 000 € par mois et a même progressé de 12% en 1 an, alors même que le climat économique s’est assombri, y compris pour le private equity confronté comme d’autres secteurs à la hausse des taux d’intérêt. Ce là encore sans compter les bonus qui complètent le salaire, en moyenne de 74.000 euros en 2023 (déjà 62.000 euros en 2022), ce qui amène la rémunération moyenne d’un junior à plus de 15 000 € par mois ! Bizarrement, la finance n’a aucun mal à trouver des candidats et même à sélectionner les plus aptes à gagner le plus d’argent possible rapidement.

Un triste parallèle avec l’agriculture et son utilité sociale
Si on fait le parallèle avec le secteur le plus socialement utile, celui qui nous nourrit, l’agriculture, l’INSEE relevait qu’en 2021, un ménage (et non un individu) agricole touchait en moyenne 4 300€ par mois et qu’un tiers seulement de ce revenu provenait de l’activité agricole (1 500 euros net par mois). En clair, et sans même parler des disparités de revenus pour l’élevage ou le maraîchage chichement payés, les agriculteurs qui travaillent en quantité au moins autant que les financiers du capital-risque et aussi soumis au stress, sont obligés de travailler encore plus avec une autre activité pour bénéficier d’un niveau de vie satisfaisant.
L’INSEE note aussi que près de 18 % des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté, ce dont on n’entend jamais parler dans la finance exception faite de quelques-uns qui jouent trop gros et finissent par perdre. Enfin, rappelons que l’âge moyen des agriculteurs est de 52 ans et que par conséquent, le différentiel de revenu avec les débutants de la finance est encore plus criant. Certains diront que les agriculteurs ont leurs terres et leur patrimoine. D’une part, ce n’est pas toujours vrai car tous ne sont pas propriétaires. Par ailleurs, ce patrimoine est avant tout un patrimoine purement professionnel, un outil de travail qui n’a rien à voir avec la logique de la détention d’actions ou actifs financiers dont on attend de la plus-value.
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Les métiers à forte responsabilité pas assez attractifs
Le cas des personnels de soins et des aidants
Autre exemple : celles et ceux qui, au quotidien, s’occupent des personnes âgées, malades ou en situation de handicap, autrement dit de nos proches et de nos familles et qu’on peut englober dans ce qu’on appelle communément le secteur sanitaire et médico-social. Ce sont les personnels de soin, ceux dont on a tressé les louanges pendant la crise Covid et les personnels d’accompagnement dans les maisons de retraite ou autres Ehpad. D’après le site Glassdoor, les directeurs ont une rémunération moyenne de 5 300€ dans ce secteur en 2023 ; une bonne rémunération donc, mais bien inférieure à celle des juniors de la finance pour des responsabilités autrement plus lourdes. Les personnels soignants et aidants, eux, sont autour de 2 000 € par mois ou un peu plus, de sorte que la moyenne des salaires du secteur tous personnels confondus serait environ de 2 600 € par mois, soit 4 fois moins que dans la finance et avec des conditions de travail autrement plus difficiles.

Les dirigeants de TPE/PME
Enfin, autre profession à forte utilité sociale : nos dirigeants de PME et TPE qui ont de lourdes responsabilités ! C’est sur eux que pèse le stress de faire tourner le cœur de l’économie des territoires, rentrer les commandes, les règlements, la gestion humaine et le recrutement toujours plus difficiles post Covid, la gestion des imprévus, du poids des normes et de la bureaucratie croissante.
Dans un contexte de désengagement croissant au nom de l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle, ceux qui acceptent de prendre des risques, s’engagent pour leur cause, pour leur métier, leurs équipes, ceux-là devraient être sacrément encouragés et récompensés. Pourtant, en France, les 360 000 personnes répertoriées par l’INSEE comme dirigeants d’entreprise salariés ne gagnent en moyenne que 3 700€ net par mois. Un salaire certes confortable, mais certainement pas à la mesure du temps passé et des responsabilités lourdes qui leur incombent. Et en tout état de cause sans commune mesure avec les salaires de la finance. Certains relèveront que les dirigeants d’entreprise ont aussi souvent des parts sociales de l’entreprise dont ils peuvent tirer des dividendes voire une plus value lorsqu’ils vendent leurs titres. Mais d’une part, il faut bien distinguer ce qui rémunère le risque et la charge mentale de l’entrepreneur investisseur et le salaire qui rémunère un travail de pilotage de l’entreprise et de responsabilités envers toutes les parties prenantes. Par ailleurs, on compare trop souvent les salaires mensuels et trop peu les salaires horaires alors qu’un dirigeant (comme les travailleurs indépendants) travaille nettement plus que les salariés non dirigeants. Enfin, derrière cette moyenne de 3700€ par mois se cachent de grandes disparités de situations. Les 20 000 dirigeants d’entreprises de plus de 50 salariés perçoivent en moyenne 10 000 € par mois quand les 72 000 des TPE de 2 à 4 salariés perçoivent 2 900€. Ces disparités sont tout aussi accentuées selon les secteurs d’activité.
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Des politiques publiques qui encouragent les petites rémunérations
Si on parle utilité sociale, on pourrait encore parler de bien d’autres métiers, mais ces quelques exemples montrent qu’en considérant le marché du travail comme un marché libre à l’image des autres biens et services, on ne fait rien pour encourager les métiers à forte utilité sociale. On ne fait rien ou si peu pour ceux qui entreprennent dans ces activités à forte utilité sociale parce que ces activités ne sont pas potentiellement les plus profitables et n’attirent donc pas les financeurs quels qu’ils soient. On ne fait rien nous plus pour rendre attractifs les emplois de ces métiers à forte utilité sociale, ceux dont notre société a besoin aujourd’hui et demain. Depuis plus de 200 ans qu’est née la société industrielle aujourd’hui post-industrielle, on s’indigne de temps en temps que les métiers utiles soient si mal payés comme par exemple pendant la crise Covid, on fait le constat que certains font mieux que nous ailleurs, mais on continue comme avant comme si c’était une fatalité. Ou plutôt quand on améliore la situation, c’est toujours en demandant à l’Etat d’en faire plus sous forme d’aides supplémentaires, d’exonérations, de hausse des salaires minimum et autres aides ciblées qui, en étant ciblées, par nature, créent de l’injustice, des effets d’aubaine et des effets de seuil.
“ On ne fait rien pour encourager les métiers à forte utilité sociale ”
Le cas de l’exonération de cotisations sur les bas salaires
En témoigne par exemple l’exonération de cotisations sur les bas salaires consentie par l’État aux entreprises depuis des années. Vous embauchez un salarié au Smic : vous payez 0 cotisation. Vous voulez mieux rémunérer vos employés : les cotisations commencent à grimper progressivement et deviennent maximales à partir de 1,6 Smic. Encore ne s’agit-il ici que du cas général sans évoquer divers secteurs d’activité bénéficiant de réductions plus importantes.
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Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre qu’avec un tel système, les employeurs privilégient autant que possible les emplois les moins coûteux au détriment de l’attractivité des emplois et de l’encouragement à la montée en qualification. Le bilan de cette politique est aujourd’hui sans appel : en 10 ans en France, le nombre de salariés au Smic a doublé. Depuis des années en France, on a encouragé les emplois les moins bien payés et on a découragé les meilleurs emplois. Conséquence : on a créé des trappes à bas salaires, des injustices, on n’a pas résolu le chômage de masse ni amélioré structurellement le taux d’emploi. Par contre, tant les mesures censées aider les salariés (social) que les entreprises (économique) ont toujours produit le même effet : accroître encore et toujours la dette de l’Etat, rendant chaque jour ses missions plus impossibles sur l’éducation, la santé, la sécurité, la transition écologique notamment.
On n’a pas tout essayé
Le constat étant posé sur notre incapacité structurelle à encourager les entreprises et les emplois socialement utiles, faut-il en conclure comme le disait François Mitterrand en 1993 que « contre le chômage, on a tout essayé » tout comme on aurait tout essayé sur les moyens d’encourager l’économie utile au bien commun ? La réponse est non, on n’a pas tout essayé.
Tout au long du 20e siècle ont été mis en place de nombreux mécanismes de protection sociale des individus par un principe de bon sens : la mutualisation des moyens par les cotisations sociales. Pourquoi ce principe qui a prouvé son efficacité dans le domaine social sans brider la productivité des entreprises ne pourrait-il pas être transposé dans le domaine économique et de l’emploi ?
L’exemple des TZCLD
En ce domaine, il existe d’ailleurs certains dispositifs, mais qui sont toujours ciblés sur certains publics et rarement pérennes. Certains ont une efficacité avérée comme les Territoires Zéro Chômeurs de Longue Durée (TZCLD) qui via des Entreprises à But d’Emploi réinsère dans le tissu économique et social les chômeurs de longue durée et ce au même prix que celui du chômage, sauf que l’allocation chômage passive est transformée en rémunération active. Alors pourquoi les systèmes qui concilient efficacité économique et utilité sociale sur des publics ciblés ne seraient-ils pas généralisables à toute l’économie en évitant les effets d’aubaine, d’injustice de traitement ou autres effets de seuil ? C’est ce que propose l’ALSES, association pour une loi de Sécurité Économique et Sociale.

L’intérêt de la Sécurité Économique et Sociale
La Sécurité Économique et Sociale (SES), c’est d’abord un constat : contrairement aux idées reçues, la ressource prioritaire pour développer des projets et une entreprise n’est pas le capital, mais le travail. Si vous avez les travailleurs, mais pas d’argent, c’est dur, mais c’est possible en y prenant son temps. Par contre, si vous avez de l’argent, mais pas de force de travail, impossible de faire quoi que ce soit. Par conséquent, ce n’est pas la circulation du capital qu’il faut fluidifier comme on l’a fait depuis 40 ans encore et toujours plus, mais le marché de l’emploi. Et pour fluidifier le marché de l’emploi, il faut encourager les entreprises à embaucher et encourager les travailleurs à travailler. Et ce dans tous les métiers et pas seulement ceux qui sont naturellement les plus profitables et donc attractifs. Recruter du personnel pour la mobilité douce, pour le train, pour l’enseignement, la formation, les énergies renouvelables, l’accompagnement des personnes en besoin de soin, etc. Tous les métiers dont les gens ont besoin sur leur territoire : ce qu’on appelle l’utilité sociale.
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Fluidifier le marché de l’emploi
Tel est l’objectif de la SES : fluidifier le marché de l’emploi et de tous les emplois pour enfin mettre fin au chômage de masse, lever les peurs des entreprises qui hésitent à embaucher et favoriser l’insertion professionnelle des personnes les plus éloignées de l’emploi. Et pour y parvenir, la proposition est simple : généraliser à tous les emplois les aides actives à l’emploi qui fonctionnent déjà sur des publics ciblés. Autrement dit verser une allocation emploi unique et fixe à toutes les entreprises, quelles que soient leur taille, leur ancienneté, leur métier et les statuts des travailleurs, salariés ou indépendants.
Qui paie et comment faire ?
La réaction spontanée à une telle idée, c’est bien sûr : très bien, mais combien ça coûte et qui paye ? De fait, si on décidait par exemple que cette allocation emploi soit fixée au niveau du Smic, il faudrait trouver pas moins de 300 milliards, une somme pas très éloignée du budget de l’État (350 milliards).
Alors, comment faire ? Une seule alternative possible : faire en sorte que les entreprises s’organisent elles-mêmes et mutualisent une part de leur richesse pour financer cette allocation avec pour elles un débat à conduire entre deux extrêmes : payer une contribution modique au risque de produire un effet limité pour l’emploi ou au contraire viser un effet maximum sur l’emploi au prix d’une contribution élevée.
Dans la situation d’aujourd’hui, chaque entreprise est seule face au risque de l’embauche. Les plus riches prennent des risques plus facilement même sans être certains de rentabiliser leurs emplois. Les moins riches (les plus nombreux !) sont bien plus frileux voire ne peuvent pas du tout lorsque leurs comptes sont particulièrement serrés comme c’est le cas avec les métiers les plus socialement utiles et souvent les moins financièrement profitables. L’idée de la SES est donc de proposer aux entreprises d’échanger une partie de ce qu’elles vont produire sans certitude de vendre tout au prix voulu contre la garantie d’une allocation fixe, mensuelle par emploi ; échanger un peu d’aléa contre plus de certitude.
La question du financement étant posée, reste la question de la gestion du dispositif. Bon nombre de bonnes idées sur le papier se sont révélées moins bonnes, voire mauvaises dans la pratique, le plus souvent pour une complication de mise en œuvre. La SES n’est pas à l’abri de cet écueil, mais la question de la mise en œuvre pratique a bien été pensée selon des modalités expliquées sur notre site. Reste qu’il ne faut pas perdre de vue le cap à tenir : les métiers les plus utiles socialement sont aussi le plus souvent ceux qui sont le moins financièrement profitables et attirent donc moins les capitaux. Quant aux entrepreneurs, la plupart optent pour les voies les plus lucratives possibles et font ensuite du mécénat, parfois sincère, le plus souvent pour des raisons d’image et des raisons fiscales. Faut-il se résigner à cette situation sur le constat de tant défis sociaux, écologiques et sociétaux à relever aujourd’hui ? La SES répond : il y a eu des progrès sociaux au 20 siècle, on peut encore innover pour progresser au service du bien commun.
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Photo de Thirdman: https://www.pexels.com/fr-fr/photo/homme-en-veste-en-cuir-noir-etreignant-la-femme-en-veste-en-jean-bleu-5961190/